portrait d'Aurore Leyme

Aurore Leyme

Mon premier métier

Enseignante à l’école publique en Zone d’Education Prioritaire (Z.E.P), par choix, depuis 2009 en maternelle, puis en élémentaire avec des C.M.2 depuis 2013 à Paris, j’exerce ce métier par vocation. Ayant beaucoup souffert moi-même à l’école du comportement des camarades et du manque de soutien de certains professeurs, je me suis faite la promesse que tout élève qui passerait dans ma classe rencontrerait une adulte digne de confiance, de soutien, sévère, mais toujours juste, et équitable. Et je mets un point d’honneur à contribuer à créer de futurs citoyens avec un esprit critique éclairé.

Un triste constat

Cependant, la réalité de l’un des plus beaux métiers du monde est douloureuse. J’ai beau aimer ce que je fais, je finissais souvent le soir en larmes d’épuisement et à cran. Je ne voulais pas passer toute ma vie ainsi. Mon corps m’a fait comprendre que c’en était trop.

J’ai donc cherché une porte de sortie compatible avec mes aspirations, mon emploi du temps et mes finances.

Une envie de longue date

J’avais déjà fait une psychothérapie depuis l’âge de 16 ans. J’avais travaillé avec une kinésiologue pendant près de 10 ans pour sortir de mon état dépressif. J’avais donc déjà fait de nombreuses années de thérapie, pour au final, ne toujours pas me sentir heureuse. Je n’avais pas envie de redéballer toute ma vie auprès d’une énième thérapeute. J’ai donc essayé la sophrologie sur les conseils d’une voisine. J’ai commencé ainsi à me faire accompagner par cette méthode avec un double objectif : être aidée et découvrir si ce métier pourrait me plaire.

A 18 ans, j’avais hésité à devenir psychologue. Le problème c’est qu’à cette époque, je ne me sentais pas les épaules pour faire face aux malheurs des gens. J’avais déjà du mal à accepter ma propre existence… Mais aujourd’hui, c’est différent. Cette envie d’être thérapeute est toujours là. Le travail que j’ai fait sur moi sans relâche depuis l’âge de 16 ans et mes expériences m’ont renforcée.

Alors en 2018 je commence la formation de deux ans à l’Ecole Supérieure de Sophrologie Appliquée ( l’ E.S.S.A.) pour devenir sophrologue. Les cours ont lieux un week-end par mois, nous avons du travail à faire chez nous, un stage de 12h à effectuer, un rapport de stage à rédiger et une soutenance orale pour être diplômé. Je passe donc à 85 % professeur des écoles pour suivre cette formation en parallèle de mon travail.

Je découvre que ce métier est bien plus que des techniques à apprendre, c’est une philosophie de vie. Je décide donc d’approfondir la formation avec une 3ème année de spécialisation sur la phénoménologie existentielle que je présente sur ma page «  Un nouveau regard ». J’écris durant cette 3ème année un mémoire qui m’aide à prendre conscience en profondeur de l’évolution que m’apporte la sophrologie dans mon accueil de la vie, de mon passé, de mon avenir, de ce que je suis et de mon chemin parcouru.

Un nouveau regard

J’ai ainsi développé un nouveau regard résiliant et constructif sur les différents événements de ma vie. Ce que je voyais comme des échecs ou des épreuves sont en fait des expériences qui m’ont construite et qui peuvent me permettre de mieux vous comprendre :

EXPERIENCES APPORTS
- agression en pleine rue
- connaissance des différentes étapes et ressentis pour dépasser ce traumatisme

- pratique du krav maga
- passer 3 fois mon concours de professeur des écoles car je suis recalée à cause de ma mauvaise orthographe augmentée par mon stress

- être obligée de demander une 4ème année supplémentaire de formation car je n’ai pas réussi à obtenir un stage la 2ème année
- savoir ce que c’est que de se sentir lente, différente, avec un autre rythme qui ne correspond pas à celui imposé par la société

- respect de mon fonctionnement

- savoir ce que c’est que d’avoir peur et honte d’écrire en laissant des fautes d’orthographe

– dédramatiser l’apprentissage de cette matière auprès de mes élèves
- faire plusieurs métiers pendant mes études, pour me payer ma thérapie, en tant que :
baby-sitter, ouvreuse dans un théâtre, vendeuse, caissière, assistante d’éducation et de l’atelier théâtre dans un collège
- connaissance de métiers variés et de leurs conditions de travail

- connaissance des enfants de 3 à 16 ans

- savoir monter une pièce de théâtre et connaître le stress et la quantité de travail que cela représente

Concilier mes deux vocations

portrait d'Aurore Leyme, thérapeute psychocorporelle

Je pensais me reconvertir, arrêter l’enseignement, et devenir sophrologue. La sophrologie est devenue une philosophie de vie qui m’aide à mieux vivre au quotidien. Je reste donc enseignante à 75 % car grâce à cette pratique, je vis mieux mon métier qui reste une vocation.

Aujourd’hui, c’est en accord avec les valeurs de la sophrologie que je me propose de vous accompagner. Bienveillance, écoute, empathie, sans jugement, sans a priori, en croyant au potentiel d’évolution de chacun. Toutes ces valeurs ont toujours fait partie de moi. La formation en sophrologie ainsi que l’accompagnement par ma sophrologue, m’ont aidée à en prendre conscience et à les mettre en pratique au quotidien.

Il m’est encore parfois difficile d’appliquer ces concepts envers moi-même. C’est un idéal que l’on n’atteint jamais mais vers lequel je m’efforce de tendre à chaque instant.

Mon parcours et ses nombreux aléas ont forgé la thérapeute que je suis devenue.

Formations / Adhésions

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